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Mid-year Freak Out Book Tag 2024

Puisque j'ai plein d'idées d'articles en cours et littéralement aucune énergie pour les mener à terme (vraiment, le nombre de brouillons, de listes et de pages de notes que j'accumule, tout ça pour sortir un article par an dans la douleur, c'est indécent), je vais tenter de doucement me remettre dans le bain de la publication régulière avec un article qui devrait (croisons les doigts) être relativement rapide et sans prise de tête (enfin pas plus que d'habitude en tout cas).

C'est un tag que je vois passer un peu partout dans la Booktubosphère anglophone à cette époque de l'année et que je trouve chouette pour faire un petit bilan des lecture sur la première moitié de l'année et essayer de se projeter sur la deuxième avec des objectifs et des sorties attendues. Je ne sais pas qui en est à l'origine, et honnêtement, je ne sais plus chez qui je l'ai vu en premier, cette année, mais les vidéos que j'ai vues (et dont je vais repiquer les questions) sont entre autres celles de Gavin (@GavinReadsItAll) et Jesse (@jessethereader). Cela étant dit, j'ai également passé les questions qui ne m'inspiraient pas et pioché à droite à gauche celles qui me plaisaient.


Meilleure lecture de 2024 (pour l'instant)

C'est évidemment Le Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas. C'était ma toute première lecture de l'année, le premier livre du Book Club Game of Tomes organisé par Emma (@emmiereads) et Carolyn (@CarolynMarieReads), sans cela le Comte serait sans doute resté encore longtemps dans ma PAL où il moisissait déjà depuis au moins 10 ans (cela dit, c'est raccord avec le thème du roman, du coup 😆). Et quel gâchis cela aurait été, car ce roman est une pépite de bout en bout. Du début, avec les trahisons et les machinations qui conduisent à l'emprisonnement injuste de Dantès, sa rencontre avec l'abbé Faria, jusqu'à son évasion et l'accomplissement méthodique de la vengeance du Comte, on ne s'ennuie pas une seconde dans ce roman qui fait plus de 1600 pages en poche, tout de même. J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai retenu mon souffle en voyant le sort s'acharner sur le pauvre Edmond, puis en voyant le Comte mettre en place tous ses pions, alors même que l'on s'attache à bon nombre des personnages qui risquent d'en subir les conséquences directement ou indirectement. (parmi elleux, mention spéciale, en cette fin de Mois des Fiertés, à Eugénie et Louise qui sont probablement aussi hétéro que moi saxophoniste, et qui ont malgré tout droit à leur happy ending, bravo les lesbiennes.)


Pire déception de 2024 (pour l'instant)
Il s'agit, à mon grand désarroi de Scorched Grace, de Margaux Douaihy. Une bonne soeur lesbienne, punk, tatouée, qui mène l'enquête sur des incendies criminels dans l'école catholique où elle est enseignante, cela avait, sur le papier, tout pour me plaire. Et j'ai cru que ce serait le cas pendant un moment, car le style de Margot Douaihy est efficace et évocateur, on ressent à travers chaque page la lourdeur, la chaleur moite de la Nouvelle-Orléans où se déroule le récit, le cynisme désabusé de Soeur Holiday et sa frustration face à certaines situations sur lesquelles elle n'a aucune prise. Mais le récit se retrouve très vite à tourner en rond, notamment parce que, si le personnage de Soeur Holiday se veut subversif, on explore très peu, finalement, les contradictions du fait d'être queer et féministe tout en étant catholique pratiquante, de faire partie d'un ordre religieux tout en se revendiquant anti-système. Il y a une coupure très nette entre l'histoire de Holiday avant son entrée dans les ordres (une histoire chaotique et toxique qui est plutôt intéressante d'ailleurs) et l'enquête qu'elle mène dans la trame principale. Par ailleurs, en tant que détective, elle n'est pas spécialement efficace et même plus dans les jambes des enquêteur'ices qu'autre chose, tout en passant son temps à se plaindre qu'elle est la seule à essayer de résoudre le mystère (sans prendre deux secondes pour réfléchir et se dire que peut-être, la police ne partage pas avec elle les conclusions de son enquête parce qu'elle est une des principales suspectes.) Ma déception vient principalement du fait que le roman est présenté comme une enquête policière alors que cet aspect de l'intrigue est finalement assez secondaire, mais malgré tout pas assez pour que l'on soit dans la littérature contemporaine proprement dite non plus. L'équilibre est un peu bizarre et pour moi, cela n'a malheureusement pas fonctionné. C'est loin d'être un échec total, je n'ai pas franchement détesté ce livre malgré tout (je lui ai mis 3⭐sur Goodreads), mais en termes de décalage entre mes attentes et mon avis final, c'est celui qui m'a le plus déçue.

J'en ai deux (et je vais mettre les deux parce que personne ne peut m'en empêcher)
- La saga Murderbot (qui est surpris?) que non seulement je relis en VO (jusqu'au tome 2 pour l'instant et ça tombe bien parce que le tome 2, Artificial Condition est celui où l'on rencontre ART et donc, par conséquent mon préféré car j'aime ART) mais aussi en VF en audiobook avec Monsieur, qui a été conquis également par Murderbot, ART et la team Preservation. La VF est plutôt bonne (même si on perd nécessairement un chouïa du ton incisif de Murderbot avec le passage au français) et j'apprécie beaucoup la lecture de Thibault Delmotte, presque autant que celle de Kevin R. Free, ce qui n'est pas peu dire.
 
 
- la deuxième est en cours et il s'agit de Jonathan Strange & Mr Norrell (encore une fois, personne ne tombe de sa chaise), puisque l'obsession pour ce livre (et la série TV aussi, du coup) m'est revenue d'un coup comme une baffe dans la figure, comme apparemment tous les ans vers mi-juin depuis ma première relecture en 2021. Cette fois-ci, avec ma lecture précédente bien plus fraîche dans mon esprit, je note tellement de petits détails, de foreshadowing, d'éléments de description qui éclairent sur les personnages, sur les enjeux du récit dès les premiers chapitres, plus je relis ce livre plus je l'aime. Et je suis ravie naturellement de retrouver Childermass (qui mérite une sieste, vraiment laissez-le prendre des vacances.)
Peines de Mots Perdus
de Jean-Laurent del Socorro. Un récit de mon auteur français de fantasy favori, dans l'univers de mon roman préféré de sa plume (Royaume de Vent et de Colères)? Évidemment qu'il est déjà dans ma PAL !



 
Sans doute les deux premiers tomes de la saga London Calling d'Alexis Hall, Boyfriend Material et Husband Material. Apparemment un troisième tome est prévu et je n'aurais jamais pensé dire ça d'une série de romance (moi, lire de la romance, et pire aimer ça???) mais j'ai hâte ! J'ai malheureusement commis l'erreur de lire ces deux tomes assez vite après avoir lu Red, White & Royal Blue (que j'ai beaucoup aimé aussi par ailleurs, là n'est pas la question, les deux sont très différents d'ailleurs, mais comme ce sont deux romances M/M que j'ai lues très proches l'une de l'autre, j'ai forcément fait le rapprochement dans ma tête) du coup je n'ai pas pu m'empêcher de les comparer et j'ai préféré London Calling sur à peu près tous les points. D'abord parce que Luc et Oliver sont des adultes, autour de la trentaine, avec les problématiques et les bagages émotionnels et matériels que cela implique, et en tant que trentenaire moi-même, cela a tendance à me parler beaucoup plus. Ensuite, Alexis Hall se concentre un chouia moins sur l'attirance physique entre les personnages (qui est tout de même présent évidemment) et beaucoup plus sur l'impact émotionnel de leur relation, sur la manière dont Luc et Oliver interagissent l'un avec l'autre, gèrent et expriment (ou non) leurs sentiments. Ils sont certes très mignons mais cela ne les empêche pas d'avoir des défauts, de ne pas toujours réagir comme il faudrait, d'avoir des traumatismes qui les empêchent parfois de communiquer sainement l'un avec l'autre, et c'est à ça, surtout, que le roman s'intéresse. Du coup, ça reste léger sur les scènes de sexe, je crois me souvenir qu'il n'y a rien d'explicite, toutes les scènes un peu chaudes se passent hors page (et en tant que personne asexuelle pas spécialement intéressée par l'aspect physique de la relation, cela ne m'a pas manqué). 
 
J'avais un peu peur que le deuxième tome tourne en rond par rapport au premier, mais pas du tout, d'abord parce que l'auteur ne s'amuse pas à créer des conflits bêtes pour fabriquer du drama, mais plutôt explore la manière dont les insécurités qui se manifestaient dans le premier tome ont évolué chez Luc comme chez Oliver et quel impact cela a sur leur relation alors qu'elle est par ailleurs solide et saine. C'est mignon, c'est parfois assez sérieux, mais c'est malgré tout plutôt drôle, parfois presque cartoonesque dans les situations absurdes imaginées par Alexis Hall. Parmi mes détails favori citons les James Royce-Royces (des amis de Luc, James Royce et James Royce, qui se sont mariés et s'appellent maintenant James Royce-Royce et James Royce-Royce, on pourrait croire que cela prête à confusion, mais il est en fait assez facile de savoir de quel James Royce-Royce il est question, principalement parce que c'est la plupart du temps James Royce-Royce, et sinon, on précise que c'est l'autre James Royce-Royce) et les urgences éditoriales de Bridget qui rivalisent d'absurdité mais dont elle arrive toujours à se tirer avec brio. Enfin, notons qu'Oliver est un addict des podcasts, et fan de Welcome to Night Vale et The Magnus Archives, preuve, s'il en était besoin, que c'est un homme de goût 😁


Fédor Dostoïevski, qui est en soi aussi une surprise. J'ai commencé L'Idiot par hasard l'année dernière en audiobook, sans trop savoir à quoi m'attendre et j'ai abandonné relativement vite (enfin à 37% quand même donc j'avais déjà pas mal avancé) car je me perdais dans les noms des personnages et j'avais du mal à suivre. Je l'ai repris en début d'année en livre papier, avec la traduction d'André Markowicz, et là, ça a été le déclic. J'ai été complètement emportée par ces personnages hauts en couleur, le prince Mychkine, Rogojine, Gania, Nastassia Filipovna et toute la galerie de personnages qui gravite autour d'elleux, les passions souvent destructices qui animent tous ces personnages, tout cela porté par la plume très particulière de Dostoïevski, dont l'attrait, je soupçonne, doit beaucoup à la traduction de Markowicz (après avoir testé celle d'Albert Mousset de la Pléiade dans l'audiobook, c'est sans comparaison.) J’avais peur que ce soit pompeux et inaccessible, mais quelle erreur ! j’ai avalé les pages sans m’en rendre compte, même aux moment de “mou” dans le récit, le style fait qu’on a toujours envie de continuer, c’est presque une fuite en avant perpétuelle. Il est un peu compliqué par moment de saisir le sous-texte parce que le texte lui même est assez foisonnant, assez déstructuré, il faut parfois juste suivre le flot et se laisser porter pour comprendre où ça va, et c’est surtout lié au fait que malgré le texte dense, les choses sont souvent dites à demi-mot, dans un premier temps en tout cas et c’est la répétition de certains motifs qui en éclaire le sens. Mais ce n'en est pas moins percutant, littéralement, lire ce roman, c'est parfois comme recevoir un coup de poing dans les côtes et en avoir le souffle coupé. 

Bizarrement il y a peu de personnages dans le roman qui soient vraiment sympathiques, en contraste avec le prince Mychkine, "l'idiot" (dans les deux sens, du terme pour le coup, imbécile mais aussi original, unique, le prince dans le fond, passe pour un idiot parce que les autres ne comprennent pas sa façon de voir le monde). C’est aussi intéressant de voir la façon dont le prince, par sa manière d’être, influe sans le vouloir sur le monde autour de lui, à quel point sa simple présence provoque des réactions qu’il ne cherche même pas à susciter, et souvent des réactions négatives : les moqueries, la colère, le dégoût… il me semble que c’est surtout parce qu'il est un miroir pour les gens “ordinaires”, et j’imagine que son honnêteté fait honte aux gens calculateurs du genre de Gania qui le détestent par principe, ou exacerbe les penchants les plus vils de personnages malhonnêtes (comme Lebedev ou le général Ivolguine qui le prennent pour un naïf (alors que le prince n’est jamais dupe, il ne leur tient simplement pas ouvertement rigueur de leurs vices). En ce sens, j’ai l’impression que le seul qui reste tout aussi honnête que le prince (à l’opposé du spectre, j'ai envie de dire) c’est Rogojine, qui ne cache jamais ses penchants violents, et c’est peut-être pour cette raison qu’il se sent immédiatement proche de lui. La relation en miroir de ces deux personnages est la vraie relation tragique du roman, celle qui ouvre le récit, qui le clôt et qui finalement rythme chaque étape de l'histoire. 

Il y a énormément de choses à décortiquer dans ce roman et je suis sûre qu'une relecture dévoilerait de nombreux angles auxquels je n'ai pas pensé (ne serait-ce que parce que ma connaissance de la littérature russe en général est pour l'instant quasi inexistante et il y a indubitablement de l'intertextualité et des motifs qui m'ont échappé). Mais en tout cas, alors que je m'y essayais avec scepticisme, cela n'a fait qu'enflammer mon enthousiasme et me donner envie de découvrir les autres oeuvres de Dostoïevski (j'ai déjà les Frères Karamazov, également dans la traduction de Markowicz, dans ma PAL) mais aussi les classiques de la littérature russe en général.

Il y a eu plusieurs personnages qui ont fait vibrer mon petit coeur cette année (Edmond Dantès dans Le Comte de Monte-Cristo, Oliver dans Boyfriend Material, Wendell Bambleby dans Emily Wilde's Encyclopaedia of Faeries (un autre roman que je porte dans mon coeur comme un petit doudou 💖) mais celui qui m'a le plus marquée est certainement Ghost, dans Lost Souls de Poppy Z.Brite, ce qui est d'autant plus surprenant que le roman lui-même m'a laissée beaucoup plus mitigée. Ghost est d'ailleurs à lui seul la raison qui a fait grimper ma note à 4⭐, sans cela je pense que mon ressenti global aurait plutôt tourné autour de 3, voire 2.5. 

Non pas que le roman soit mauvais, loin de là. Il s'agit d'un roman d'horreur fantastique dans la lignée des Chroniques des Vampires d'Anne Rice, où les créatures de la nuit sont des êtres inquiétants, torturés, des monstres au sens propres qui incarnent toutes les transgressions, particulièrement sexuelles. Et de ce point de vue c'est très réussi. C'est poisseux, glauque, le sentiment de malaise s'installe dès les premières pages et ne se relâche jamais au cours des presque 400 pages du roman. Je n'ai que moyennement apprécié parce que je ne suis pas spécialement la cible de ce genre de littérature, le trash pour le trash ne m'attire pas beaucoup et l'abondance de scènes très explicites et de détails assez écoeurants m'a assez vite lassée. 
 
Mais en parallèle de l'odyssée de Nothing (l'adolescent au coeur du récit), de Zillah et de sa bande de vampires, tous les chapitres mettant en scène Ghost et son meilleur ami Steve étaient comme une bouffée de douceur dans cette atmosphère lourde et visqueuse. Et cela alors que Steve est une personne peu recommandable et même assez antipathique. La seule qualité qui le rachète est son dévouement et l'amour inconditionnel qu'il porte à Ghost et réciproquement. Ghost lui-même est un personnage énigmatique, en apparence fragile et vaporeux, à l'image de son nom, mais qui fait aussi preuve d'une force de caractère qui le rend étrangement réconfortant. C'est un personnage tout en délicatesse, entre solidité et fragilité, d'une douceur et d'une innocence qui donnent envie de le protéger à tout prix, et c'est d'ailleurs le sentiment qu'il semble inspirer à tous les gens dont il croise la route (au point que le meilleur moyen qu'ait l'auteur de nous faire ressentir de la haine ou du dégoût pour un autre personnage, c'est de le faire s'en prendre à Ghost.) Le personnage est aussi explicitement sur le spectre aroace (même si on ne lui attache jamais d'étiquette précise) ce qui ne gâche rien en terme de représentation, surtout pour un livre écrit dans les années 90. Près de trois mois après avoir terminé le roman, il faut bien reconnaître que c'est à lui que je dois la majeure partie du ressenti positif que je garde de ce roman car je pense que le reste, pris séparément, ne m'aurait pas forcément laissé une grande impression.

Godkiller de Hannah Kaner (que je n'ai toujours pas lu d'ailleurs). Je n'en ai entendu que du bien, et quand je l'ai vu sur la table d'une librairie à Londres, je n'ai pas pu résister (en même temps regardez cette beauté !)




Ce qui ne veut pas dire qu'ils seront lus naturellement parce que je change d'avis sans arrêt (cela dit, j'ai plutôt bien réussi à m'en tenir à mes prévisions de lecture sur la première moitié de l'année, en tout cas jusqu'à mai-juin où tout est parti en cacahuète, ce qui fait que j'ai commencé mes lectures du mois des Fiertés le 30 juin mais ne parlons pas des choses qui fâchent). En tout cas, voilà quelques uns des titres que j'aimerais tout particulièrement sortir de ma PAL pour la deuxième moitié de 2024 : 
 
Solaris - Stanislas Lem
Il est dans ma liste depuis un certain temps car je comptais regarder le film pour pouvoir écouter l'épisode de Random Number Generator Horror Podcast N°9 qui lui est consacré, et donc préalablement lire le livre, ce que je n'ai pas encore fait (boo 👎). Par ailleurs Emma (@emmiereads, encore elle) en parle avec beaucoup d'enthousiasme, et j'ai fait de mon mieux jusqu'ici pour en apprendre le moins possible sur l'intrigue, ce qui fait que ma curiosité sur ce livre est présentement à son comble. Celui là sera lu avant la fin de l'année, c'est quasiment garanti.


House of Leaves - Mark Z. Danielewski 
Je n'entend que du bien de ce roman, qui a l'air extrêmement bizarre et expérimental, ce qui d'un côté m'intrigue et de l'autre me fait un peu peur. Je crains surtout que les excentricités de mise en forme fassent office d'écran de fumée pour une histoire somme toute assez quelconque, même si pour le moment, tous les avis que j'ai vus (y compris celui d'Emma encore une fois) semblent laisser penser que ce n'est pas le cas. Bref, c'est un des livres auxquels je jette constamment des regards en coin, en me disant "Bientôt…"

The Left Hand of Darkness - Ursula K. Le Guin
Un classique de la SF dont j'entends parler partout depuis des temps immémoriaux et qui traîne dans ma PAL depuis 2021 (honnêtement, ce n'est pas si long, sachant que je suis toujours en train d'éponger la PAL de 2010 mais bon, ça fait 3 ans quand même, quoi). Jusqu'ici je n'ai lu que la fantasy d'Ursula K. Le Guin (Terremer il y a presque 20 ans, lorsque j'étais au lycée, donc autant dire que je n'en garde aucun souvenir) et Lavinia que j'avais bien aimé sans le trouver mémorable. Dit comme ça, ça n'a pas l'air très encourageant, mais les thèmes abordés par l'autrice dans sa SF sont des sujets qui m'intéressent beaucoup (le genre, l'identité et le langage entre autres) et j'ai souvenir d'une plume élégante dans laquelle je me ferai un plaisir de replonger.

One Hundred Years of Solitude - Gabriel García Márquez
Étrangement un livre dont j'entendais tout le monde chanter les louanges depuis des années et qui pourtant ne m'attirait pas plus que cela, jusqu'à ce que Emma (encore elle, ses vidéos ont clairement une influence non négligeable sur l'état de ma PAL) en parle comme de son livre préféré de tous les temps. En dehors de cela, je n'ai pas cherché à en savoir plus, ma curiosité était piquée, et en plus il fait partie de mon challenge personnel 1000 Books You May Have Actually Read (j'essaie de lire tous les livres de cette liste qui me tentent, ce n'est pas le cas de tous mais il y en a beaucoup)

Parable of the Sower - Octavia E. Butler
Encore une fois un roman qui me fait envie et qui traîne dans ma PAL depuis 2021 mais qui m'intimide. D'Octavia Butler, j'ai uniquement lu la nouvelle Bloodchild qui m'a beaucoup marquée pour son côté étrange et déstabilisant, son écriture puissante et évocatrice. Je l'ai terminée sans trop savoir ce que je venais de lire, avec l'envie de poursuivre ma découverte de l'autrice, ce que je n'ai pas encore fait (sans aucune raison valable, il y a juste trop de livres et pas assez de temps 😭)




Naturellement, ce n'est qu'un maigre échantillon des livres que je voudrais lire d'ici la fin de l'année, parmi les autres citons également en vrac We Hunt the Flame de Hafsah Faizal, Bunny de Mona Awad, Nervous Condition de Tsitsi Dangarembga, Hell Followed With Us de Andrew Joseph White, et c'est sans même compter les relectures (vraiment, les journées de 48h when ><)

Bref, c'était le petit(??) bilan de mi-année 2024, histoire de parler un peu livres et se remettre à publier un peu plus souvent qu'une fois tous les ans quand les planètes sont alignées et que le vent est à l'est. Je prépare aussi un petit quelque chose pour ma PAL des Fiertés qui devrait arriver… idéalement pas dans 6 mois, mais je ne peux pas être plus précise que ça, ma régularité étant ce qu'elle est😆

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